D’abord, bon début d’année à tous. Vous avez certainement réalisé votre exercice bilan déjà. Qu’est-ce qui vous a rejoint le plus dans les douze derniers mois? Et qu’en sera-t-il des douze prochains?
Comme tous les secteurs de l’économie, l’immobilier a été fortement influencé par les contraintes et les impacts causés par de nombreux événements. Inutile de les nommer, ils ont tous fait couler beaucoup d’encre. Que nous réserve 2023? On entend dire que nous approchons d’une croisée des chemins. Que nous devons collectivement faire les bons choix dès maintenant. Alors, avançons dans 2023 avec cette idée en tête.
Regardons du côté de l’énergie en immobilier. Je crois sincèrement que nous pouvons aborder 2023 avec optimisme. La décarbonation est désormais beaucoup plus qu’un discours à la mode; des actions très concrètes se mettent en place et nous commençons à voir des résultats. Les grandes corporations immobilières prennent déjà des orientations ESG fortes qui attestent d’une prise de conscience et de l’obligation d’intervenir des acteurs du milieu.
Une mobilisation se ressent aussi de plus en plus du côté des instances gouvernementales et des autorités publiques. La Ville de Montréal semble vouloir réagir vite avec l’implantation de nouvelles règlementations et l’accélération des mesures vers l’atteinte des cibles. La province a compris que les enjeux sont plus complexes qu’anticipés; hydro-électricité, gaz, énergie renouvelable, impact économique, disponibilité des ressources, etc. Le gouvernement fédéral veut quant à lui s’afficher comme un leader à l’international. Tout cela est très positif.
Et le DÉI? Le DÉI 2.0, 2e édition du DÉI, va bon train et se dirige déjà prestement vers la fin de sa 1re année. Comment le programme s’est-il adapté face aux réalités mentionnées précédemment?
D’abord, je porte à votre attention que les dates officielles ont changé. La date limite pour s’inscrire et partager vos données énergétiques est maintenant le 31 mai de chaque année et les soirées reconnaissance auront maintenant lieu à l’automne plutôt qu’au printemps.
Les grands objectifs sont maintenus. On ne change pas ce qui va bien.
1. Favoriser la saine gestion de l’énergie
Cela commence par la gestion des données de consommation. Vous devez continuer de partager vos données avec le DÉI. En fin d’année 2021, la Ville de Montréal a implanté une nouvelle règlementation à cet effet. Le DÉI s’est adapté et a modifié la date butoir de partage des données.
Nous continuerons de vous communiquer nos analyses comparatives afin que vous puissiez établir votre positionnement et orienter vos décisions. Vous serez ainsi fin prêt pour satisfaire aux exigences des autorités publiques le 30 juin prochain.
D’ailleurs j’insiste sur un point. Nous avons toujours présenté ce programme comme une compétition conviviale pour contribuer volontairement à changer les choses. C’est bien sûr vrai, mais j’aimerais revenir sur le fait que le DÉI, c’est d’abord un outil. Y participer vous donne accès à plusieurs ressources de pointe qui vous aideront à entreprendre les incontournables projets d’amélioration de la performance énergétique de vos actifs immobiliers.
Incontournable? Oui. Avec le nouveau règlement de la Ville de Montréal et l’avènement prochain d’un nouveau cadre règlementaire à l’échelle de la province, la question n’est pas « si », mais « quand » prendre le virage énergie.
Tout le monde semble maintenant comprendre que ESPM est un outil fort respectable pour la gestion des données énergétiques. Nous nous félicitons d’avoir fait ce choix judicieux dès le départ et nous espérons que les fournisseurs permettront finalement un transfert automatisé des données vers ESPM dans les mois à venir. Ce serait tellement aidant pour tous. Une initiative que le DÉI a amorcée en 2020 et qui pourrait enfin se concrétiser prochainement.
2. Développer une culture d’amélioration continue
On souhaite toujours maintenir la flamme compétitrice des gestionnaires immobiliers. C’est ainsi que les leaders se lèvent. Mais le DÉI 2.0 s’est aussi ajusté à ce titre. En plus de la catégorie sur l’efficacité énergétique qui aura encore sa reconnaissance annuelle (et qui sera désormais bonifiée d’une reconnaissance sur vos résultats sur 4 ans), la décarbonation aura une place bien à elle avec une reconnaissance globale sur 4 ans. Nous savons qu’elle doit passer par une électrification du chauffage ou via d’autres sources comme le GNR. Mais pas question d’imposer des conditions à Hydro-Québec pour la pointe. L’hydro-électricité est une ressource privilégiée pour tous les Québécois. Les participants devront donc inclure dans le partage annuel des données énergétiques la puissance utilisée chaque mois et assurer une décarbonation responsable. L’idée étant de « redonner » à Hydro-Québec le fruit de l’efficacité énergétique obtenue et de lui solliciter uniquement l’énergie utilisée plus efficacement pour le chauffage des bâtiments.
3. Supporter l’action
Le DÉI est un programme par l’immobilier pour l’immobilier. Le comité technique poursuivra son excellent travail pour proposer des solutions utiles et adaptées aux besoins de tous les participants, car chaque bâtiment et chaque secteur d’activité a ses propres réalités et conditions. Vous soutenir le plus efficacement possible, c’est notre « défi » à nous.
Je m’arrête ici en vous remerciant de votre attention pour cette bien longue missive. Mais nous avions plusieurs nouveautés à vous communiquer.
Retenez bien la nouvelle date du 31 mai 2023 pour partager vos données 2022. N’oubliez pas d’y inclure les données du KW de puissance pour les années 2021 et 2022.
Bon début d’année à tous.
On continue !
Mario Poirier
Directeur du programme