Difficile de ne pas débuter cette chronique sans parler de la « chose ».
D’abord, pour ceux qui n’auraient pas suivi les correspondances à cause des circonstances, sachez que la 2e Soirée reconnaissance couronnant les gagnants de la 1re année compétitive du DÉI a été reporté en septembre. Encore aujourd’hui, des doutes subsistent sur le format que nous adopterons. Vous devez cependant retenir que les finalistes de la compétition 2018-2019 du Défi ont été identifiés et que les gagnants auront leurs reconnaissances en bonne et due forme avant la fin de l’année. C’est bien mérité.
Sans révéler les résultats qui suivront dans d’autres communications, je mentionne que 163 bâtiments se sont qualifiés pour cette première compétition et le bilan de l’année est très impressionnant.
Lors de ma dernière communication en début d’année, je vous encourageais à poursuivre vos efforts. La motivation était alors à son maximum à l’aube de cette 2e année de compétition. Cependant, ce printemps, tous peuvent confirmer que la gestion de l’énergie a perdu son rang dans l’échelle des priorités. Le drame qui nous accable tous a pris le dessus. C’est normal et il faut l’accepter.
Que de questionnements et de spéculations dans le monde de l’énergie actuellement. Vous vous questionnez, le DÉI se questionne, les marchés se questionnent, les fournisseurs se questionnent, les locataires, les propriétaires se questionnent, tous comprennent que l’année 2020 sera un crochet à toutes les analyses tendancielles.
Une grande leçon d’apprentissage, le risque à l’ère de la mondialisation, devra prendre plus de place dans nos stratégies et notre gestion. À ce chapitre, les changements climatiques ne perdront certainement pas leur place comme enjeu majeur planétaire. L’énergie sera encore et toujours une priorité.
Bonne nouvelle, le DÉI se positionne au bon endroit sur l’échiquier.
Comme tout le monde actuellement, le DÉI est à la recherche de réponses et à ce stade, l’aide immédiate à nos participants est notre priorité. Vous n’êtes pas seul à vous poser des questions comme les suivantes :
- Qu’arrivera-t-il à nos consommations énergétiques 2020? Une baisse en confinement? Une hausse durant la période de rétablissement? Pour combien de temps?
- Qu’arrivera-t-il aux prix du gaz? Le prix de l’essence est à son plus bas… y aura-t-il un lien?
- Les standards d’opérations pour la qualité de l’air seront-ils revus? Temporairement ou de manière permanente? Air neuf, taux de ventilation, filtration, heures d’opération des systèmes?
- Quelles orientations seront prises par nos gouvernements pour la relance économique? Quelles priorités seront favorisées?
- Les programmes de subventions aux projets d’économie d’énergie seront-ils bonifiés, accélérés ou réduits? Seront-ils perçus comme des outils de relance économique?
- L’impact de cette crise sur les investisseurs et les propriétaires immobiliers aura quel effet sur nos projets?
Nous avons tous des idées de réponses, mais nous nageons en pleine incertitude actuellement, comme pratiquement tous les secteurs d’activités.
Alors nous devons continuer, tous ensemble, à chercher, attendre et partager les réponses. Le comité technique y travaille et nos grands chantiers se poursuivent. Dans la présente édition, plusieurs informations utiles vous seront communiquées, notamment des guides et des articles d’intérêt que nous avons identifié pour vous sur le site de l’Ashrae.
Nous sommes présents plus que jamais et nous le serons pour la reprise à venir.
Bon courage à tous et portez-vous bien.
Mario Poirier
Directeur du programme